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Les halles” de L.Lhermitte de retour au Petit Palais grâce au mécénat du Marché international de Rungis

9 avril 2014

Les Halles, immense toile de Léon Lhermitte, était roulée en réserve depuis plus de 70 ans.
Restaurée à l’occasion de son prêt à l’exposition « Paris en scène 1889-1914 », au musée de la Civilisation de Québec, elle va retrouver le Petit Palais, à son emplacement initial, dans la galerie zénithale des grands formats consacrée à l’art français du XIXe siècle.

Originaire de Picardie, le peintre Léon Lhermitte est un maître du naturalisme, courant artistique qui se développe en France à la fin du XIXe siècle, à la suite de Courbet et sous l’influence des romans de Zola. Lhermitte se veut témoin de son temps et dessine sur le vif des scènes de la vie quotidienne, qui lui servent ensuite à peindre de grandes compositions. Il représente ainsi en 1882 La Paye des moissonneurs (musée d’Orsay), avec laquelle il rencontre son premier grand succès.

En 1889, Léon Lhermitte est choisi pour réaliser une peinture monumentale destinée à l’Hôtel de Ville de Paris. Le peintre propose de traiter un sujet moderne, l’approvisionnement des Halles, bousculant ainsi la tradition du décor allégorique. L’œuvre fait sensation au Salon de 1895. En 1904, elle est transférée au Petit Palais qui vient d’être inauguré et présentée dans la grande galerie des peintures située au rez-de-jardin.
Puis entreposée et roulée dans une réserve durant une partie du XXe siècle, l’œuvre est restée à l’abri des regards.

Sa restauration, qui a bénéficié du mécénat du Marché International de Rungis, a duré quatre mois. Grâce à l’intervention d’un groupement de six restaurateurs aidé par l’équipe technique du Petit Palais, la toile a été déroulée et remise en tension puis installée sur un nouveau châssis en aluminium. La surface peinte a été décrassée et les résidus de marouflage (plâtre, céruse, enduit gras) ont été éliminés. Enfin, le vernis qui protège la couche picturale a été harmonisé.

Ayant retrouvé toute sa vivacité, cette œuvre illustre l’effervescence de la vie parisienne à la Belle époque. Tandis que le quartier des Halles est en pleine rénovation, le tableau de Léon Lhermitte nous permet de retrouver à l’aube du XXIe siècle l’activité industrieuse et populaire du Paris de Zola.